West Highland Way

Jour 1 :

Malgré les bourrasques, la nuit a été bonne. Nous partons sans trop nous presser aux alentours de neuf heures.

Le Skye Trail nous a rendu plutôt confiant, nous marchons d’un bon pas. Nous trouvons rapidement le chemin du WHW qui est balisé tout du long. C’est un large chemin qui passe à travers les forêts.

Au premier signe, situé à un carrefour, je décide qu’il faut prendre dans le sens opposé. Nous faisons le WHW dans le sens inverse, je me dis qu’il n’est peut-être balisé que dans le sens Glasgow/Fort William. Je regarde vaguement la carte. Oui, oui, ça doit être ça.

Au bout d’une heure et demie d’un bon pas et n’ayant toujours pas vu d’autres signes, nous commençons à douter. De plus ce que nous voyons ne correspond pas avec la carte. Je regarde à quel endroit on aurait pu faire fausse route. C’était à ce carrefour. Il fallait continuer tout droit sur 200 mètres.

Nous faisons donc demi-tour. Il est 12h00 lorsque nous retrouvons la bonne route. Le WHW est bien indiqué dans les deux sens. Il nous aura fallut 16 km pour nous en rendre compte.

C’est le moral très bas que nous commençons à gravir la première montée. Nous nous arrêtons au milieu pour boire un cappucino froid et fumer une cigarette.

La vue est belle, c’est déjà ça. Il doit nous rester 23 km… il ne faut pas trop y penser…

Le paysage est très différent de ce que nous avons eu sur l’île de Skye. Nous croisons beaucoup de monde aussi. Tous dans le sens opposé. Dire bonjour devient lassant.

Passé 16h nous croisons de moins en moins de marcheurs. Le temps se couvre, les nuages défilent dans la cuvette dans laquelle nous nous engageons, nous craignons que la pluie nous tombe dessus.

La route, bien que large est très inconfortable. La faute aux cailloux saillants qui la recouvrent. Malgré une semelle épaisse, nous avons les pieds endoloris. D’après la démarche de certains marcheurs, nous ne sommes pas les seuls.

A mesure que nous approchons de Kinlochleven, le ciel se dégage. Nous trouvons beaucoup de bolets.

Dernière descente, nous sommes soulagés. Le temps reste avec nous. Nous ne pensons qu’à cette bière qui nous attend au camping.

Le camping est sympa, peu de monde.

Nous nous installons à une table en bois et profitons des derniers rayons de soleil pour trinquer à cette journée de marche. Il est 18h, nous avons marché 41 km…

La joie est de courte durée… Voici les midges qui rappliquent. Nous nous réfugions dans la tente.